23 septembre 1970
(Mère semble très retirée.) J'ai retrouvé de vieux papiers...
(le disciple lit)
Il faut pouvoir se tenir dans la lumière de la Conscience Suprême sans faire une ombre.
Je t'ai raconté l'histoire1... C'est bien, ça.
(silence)
Qu'est-ce que tu apportes?
Il y a le Bulletin de novembre... Il n'y a rien de nouveau? Non.
(Puis le disciple propose de publier certains fragments de la conversation du 9 septembre – l'agenda infernal – pour le Bulletin.)
Pour Sri Aurobindo (les tortures qu'il a subies), il ne faut pas le mettre dans le «Bulletin»... Ça, c'est impossible, ça ferait une révolution.
Pour la fin («Est-ce que le moment est venu?» le doute de Mère), ça, c'est terrible – on ne peut pas le mettre.
Je laisse simplement ce que je t'ai dit: «Nous vaincrons, douce Mère» et tu réponds oui. Et puis c'est tout.
C'est difficile de mettre ça sans... sans quelque chose de réconfortant.
Est-ce que tu as quelque chose de réconfortant?
(Mère rit, long silence méditation)

 

De nouveau, la Paix est revenue.
Qu'est-ce que l'on fait pour cet Agenda? On le publie comme
cela?
Il faudrait quelque chose à la fin... Parce que c'est parti maintenant (l'enfer), c'est tout à fait parti. Il faudrait dire tout de même que j'en suis sortie.
Il y a ce «nous vaincrons» qui reste à la fin.
Oui. Bon.
(long silence)
Je voudrais quelque chose à la fin qui soit consolant... Je ne l'ai pas cette fois-ci.
Ce sera pour février.
Février de l'année prochaine?... (Mère semble trouver cela très loin).